Page:Joseph Reinach - Histoire de l’Affaire Dreyfus, La Revue Blanche, 1901, Tome 1.djvu/654

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
632
HISTOIRE DE L’AFFAIRE DREYFUS


qu’à minuit et demi ou une 1 heure du matin. Je vois encore le général Mercier rentrant et me disant : « Eh bien, vous pouvez aller dormir, ce n’est pas pour ce soir ; l’incident est clos[1]. »

La dépêche du prince de Hohenlohe est du 5 janvier, mais Boisdeffre lui-même écarte cette date : « Ce soir-là, je n’étais pas dans le cabinet du ministre puisque j’étais à la recherche de M. Picquart pour lui dire d’amener le capitaine Lebrun-Renault le lendemain. » D’ailleurs, la réponse allemande qui aurait permis à Boisdeffre d’aller dormir est du 7 et ne fut connue de Casimir-Perier que le 8.

Reste donc le 7. Mais, dans l’après-midi du 7, Dupuy avait déjà arrêté avec Munster les termes de la note officielle, et Munster ne transmit que le 8, à 2 heures de l’après-midi, à Casimir-Perier, l’acceptation définitive du chancelier.




  1. Rennes, I, 531, Boisdeffre.