Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, II.djvu/108

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

de vexations, s’attirèrent le mépris et le ressentiment d’un peuple entier, et qui légitimèrent, pour ainsi dire, les excès auxquels il se porta par la suite. D’après ces considérations, je mis tout en œuvre pour briser ses fers. Il s’agissait de le faire rayer sur la liste des émigrés, et, pour abréger les longueurs ordinaires dans ces sortes d’affaires, je crus devoir, comme tant d’autres, faire des sacrifices. Les administrations étaient alors remplies d’intrigans, qui vendaient leurs services, et qui, à force d’or, faisaient ouvertement le trafic de leur prétendu crédit. Ces sortes de gens, quoique méprisables, étaient souvent utiles ; on m’en indiqua un