Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, II.djvu/171

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tarder à être instruit de mon évasion. Nous prîmes la direction des côtes, et pendant huit jours entiers que nous fûmes à la merci des vents et des tempêtes, nous ne relâchâmes que deux fois sur le rivage pour nous procurer les provisions nécessaires au soutien de notre existence. Cependant la position d’Amélie exigeait du repos et des soins que je n’étais point à même de lui prodiguer : elle était à la veille de devenir mère, et notre voyage pénible l’avait extrêmement incommodée. Je fus forcé d’aborder les côtes du Languedoc ; et, après avoir coulé notre barque à fond, afin d’anéantir toutes espèces de traces de notre fuite, nous prîmes