Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, II.djvu/170

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homme généreux avait fait pour hâter ma délivrance ; un si noble dévouement m’arracha des larmes, et je formai le projet d’aborder le prochain rivage pour lui rendre les derniers devoirs. À force de peines et d’efforts je parvins à diriger ma barque vers l’île de Pomègue. Le soleil n’était point encore levé, lorsque nous l’atteignîmes, et nous creusâmes dans le sable, la fosse du malheureux Valville. Les pleurs que nous répandîmes sur sa tombe furent le seul monument que nous élevâmes à sa mémoire. Lorsque l’aurore commença à éclairer l’horison, nous nous hâtâmes de nous éloigner d’un rivage qui ne pouvait