Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, II.djvu/88

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

l’instant de notre union fut fixé à quelques jours de là.

Ce jour devait être pour moi le plus beau de ma vie ; mais le destin, qui se joue des projets des mortels, en avait disposé tout autrement. Le lendemain même, madame de B…, dont la santé depuis long-temps était faible et chancelante, tomba malade, et en huit jours de temps cette tendre mère fut aux portes du tombeau. Enfin, malgré nos vœux et nos prières, le ciel l’appela à lui, et ce fut dans nos bras qu’elle rendit le dernier soupir.

Je ne vous peindrai point le désespoir de la sensible Éléonore, il