Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, II.djvu/87

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matin de passer chez elle ; comme je n’avais pas l’habitude de m’y rendre de si bonne heure, son invitation me surprit, et même elle m’effraya. « Rassurez-vous, me dit-elle affectueusement, mon intention n’est point de détruire l’harmonie qui existe dans notre société, je veux au contraire en resserrer les liens plus que jamais ; je veux vous donner la main de ma fille. » « — De votre fille, lui dis-je en me précipitant à ses genoux… » Je ne pus en dire davantage, le cri de la reconnaissance expira sur mes lèvres, et mon silence fut, je crois, plus expressif que le langage vulgaire. Ma chère Éléonore daigna confirmer les vues de sa mère, et