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Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, I.djvu/34

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sensibilité, si jamais elle parvenait à acquérir la conviction intime de mon ingratitude. Depuis quelques temps je me retirais dans ma chambre, et là, loin de tous les regards, je me livrais à l’étude et aux arts, que je supposais devoir être agréables à Sophie. J’étais devenu aussi fort qu’elle dans la musique, j’avais fait pareillement des progrès rapides dans le dessin, et tout cela pour lui plaire ; mais un talent qu’elle ignorait, et que j’avais appris tout seul, était celui de sculpteur ; son buste fut le premier que j’osai entreprendre d’après nature ; j’étais parvenu à me procurer de la terre-glaise, que je modelais avec assez de facilité, et ses