Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, I.djvu/73

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destinais à ma chère Sophie. Le Comte me reçut avec une bonté froide, et me faisant asseoir à ses côtés, il me parla en ces termes : « Firmin, vous connaissez tout mon attachement pour vous ; vous savez combien l’intérêt que vous m’avez inspiré est vif et sincère ; vous n’ignorez pas, en outre, les vues d’établissement que j’ai sur vous ; vous n’ignorez pas que mon intention est d’assurer votre fortune, en vous comblant de mes bienfaits : mais on m’a assuré que vous en étiez indigne, et que vous ne payez ma tendresse pour vous que par la plus noire ingratitude : on m’a assuré, je n’ose le croire,