Aller au contenu

Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, II.djvu/100

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Cependant il ne nous était plus possible d’exister sans quelque miracle inattendu. Le découragement s’était glissé dans mon ame ; en souffrant pour une épouse adorée, c’était souffrir mille supplices à la fois. Éléonore, son enfant, moi-même, nous étions privés du plus absolu nécessaire, nous manquions des vêtemens les plus indispensables. Enfin à moitié nuds, mourant de faim, abandonnés par le ciel et par les hommes, je désirai la mort, j’osai l’invoquer, l’appeler à grands cris. Le jour même du malheureux évènement dont vous avez été témoin, le désespoir me donna du courage, je résolus de prendre un parti, violent à la vé-