Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, II.djvu/105

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cher ; fort de ma conscience, j’attendrais l’heure de mon jugement avec calme et tranquillité, si les inquiétudes et les souffrances de ma femme ne rendaient ma position encore plus douloureuse et plus pénible.

Je le quittai pour faire les démarches nécessaires à son élargissement. Je parvins à savoir qu’il était détenu, lui et son épouse, pour cause d’émigration, et même qu’il était inscrit sur la fatale liste. Il n’en fallait pas davantage pour faire prononcer sa condamnation ; car alors un simple soupçon passait pour la réalité, et, pour parvenir à se justifier, il fallait des moyens qu’un pauvre rentier ne