Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, II.djvu/134

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joie, lorsqu’après trois mortelles années de proscriptions et d’infortunes, nous nous vîmes en possession d’une fortune considérable, et de la même terre qui avait servi de théâtre à notre heureuse enfance ! Mon aimable Sophie partagea la joie que j’éprouvais à revoir les beaux lieux témoins de nos premières amours. Nous visitâmes ensemble le charmant bosquet dans lequel j’avais fait, pour la première fois, l’aveu de ma tendresse. Nous revîmes aussi avec plaisir la même charmille qui, lors de mon affaire avec Dallainval, avait caché à tous les yeux les transports de ma jalouse fureur, ainsi que ma