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Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, II.djvu/143

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sans, qui jadis exerçaient sur leurs semblables une autorité aussi monstrueuse qu’arbitraire, ma vie entière n’a été qu’un long tissu de peines et de malheurs. Je suis le fils du ci-devant duc de… aussi célèbre par sa haute naissance que par ses grands biens. Ce premier avantage, autrefois si recherché, fut au contraire la source de toutes mes infortunes. Mon père, je ne l’avoue qu’à regret, était dur, orgueilleux et vindicatif. Il voulait que tout cédât à ses ordres, à ses désirs, à ses moindres caprices. Il punissait souvent, de la manière la plus cruelle, ceux qui avaient eu le malheur de résister à ses volontés ou de lui déplaire.