Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, II.djvu/26

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justice à l’en laisser jouir paisiblement ? n’y aurait-il pas de l’amour-propre et de l’égoïsme de sa part à prétendre en être le seul et unique possesseur ? si tous les hommes s’entendaient bien, et qu’ils voulussent se contenter d’un simple caprice, ne seraient-ils pas heureux chacun leur tour ? leur bonheur, en se représentant plus souvent, n’aurait-il pas à chaque fois le mérite piquant de la nouveauté ? enfin, la société elle-même n’y gagnerait-elle pas en rendant les égards plus nécessaires et les services plus communs ? Croyez-moi, ajouta-t-elle, celui qui ne sait pas jouir de la vie, celui qui est assez borné pour