Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, II.djvu/41

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à leurs yeux, pour donner à leurs caprices une durée trop longue, et j’en ai connu qui faisaient consister leur gloire à ranger, sur leurs tablettes, autant d’amans qu’elles pouvaient compter de jours dans l’année. D’ailleurs je n’avais plus le mérite de la nouveauté, et certes je n’aurais pu me flatter de conserver long-temps les bonnes grâces d’une pareille femme. Ce fut un de ses jockeis qui me remplaça auprès d’elle. M. B… s’apperçut de leur intelligence, mais il eut soin de fermer les yeux. Il était trop philosophe pour s’en plaindre. D’ailleurs il n’avait une maîtresse que pour servir son orgueil et sa vanité, et pourvu qu’elle étalât aux