Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, II.djvu/45

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tais de mon grenier sur les moyens de réparer cette disgrâce ; envain je me creusais la tête pour me frayer un chemin à la fortune, cette fortune fugitive s’échappait toujours, et s’évanouissait au moment où je croyais la saisir.

Au-dessous de nous demeurait un journaliste, dont l’existence n’était point très-heureuse, mais qui pourtant vivait avec le produit de son travail. Les malheureux s’entendent, se rapprochent, se lient plus facilement que les gens riches ; la détresse resserre les nœuds de l’amitié, et je fis connaissance facilement avec mon voisin ; ce jeune homme avait, comme moi, passé par toutes les étamines de la fortune ;