Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, II.djvu/59

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savoir s’il disait la vérité. Je crus devoir lui représenter qu’il était indispensable d’employer des précautions pour lui apprendre ce funeste accident ; que sa position pouvait exiger des ménagemens, et que d’ailleurs les femmes, pour l’ordinaire, portaient la sensibilité à un si haut degré, qu’il serait peut-être dangereux d’annoncer ouvertement à celle-ci une nouvelle aussi funeste. Le commissaire me répondit, avec une dureté révoltante, qu’il ne devait point s’écarter de ses devoirs ; que ses fonctions se bornaient à distinguer les coupables, et que ses momens étaient trop précieux pour les employer à des précautions futiles.