Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, II.djvu/7

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ciens riches. Celui-ci imitait d’une manière grotesque, leurs tons, leurs airs et leur suffisance ; il copiait jusqu’à leurs ridicules ; il voulait à toute force leur ressembler en tous points, et comme eux il avait la manie de vouloir passer dans le public pour un homme bon, humain, sensible et généreux ; aussi avait-il le soin de publier par-tout qu’il employait sa fortune à secourir les malheureux. Y a-t-il long-temps que vous connaissez cet original, me demanda un ami qui se trouvait alors chez moi ? Depuis que je loge ici, lui répondis-je ; cette maison ressemble à une colonie dont chaque locataire forme une peuplade séparée, et vous savez