Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, II.djvu/91

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rer mes angoisses, mes craintes et mes anxiétés cruelles !

La maladie de madame de B… avait consommé une grande partie de mes épargnes. Un juif, en qui nous avions mis notre confiance, avait disparu avec quelques bijoux que nous lui avions donnés pour vendre. Nos ressources étaient presqu’épuisées, et l’indigence avançait à grand pas ; déjà même il ne nous restait plus que nos seuls effets, qui servirent à prolonger notre existence ; mais ces faibles secours ne purent durer long-temps, il fallut prendre un parti décisif.

« Chère Éléonore, lui dis-je un matin, en pressant sa main sur