Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, II.djvu/97

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

de ma situation, me menacèrent de me dénoncer comme transfuge et ennemi de mon pays, si jamais j’étais assez téméraire pour entreprendre la moindre poursuite.

Honteux, confus, désespéré de l’inutilité de mes démarches, et détestant la société des hommes, je me suis retiré dans ce faubourg avec ma fidelle épouse, en cherchant chaque jour de nouveaux moyens pour prolonger notre existence. Sur ces entrefaites, la sensible Éléonore donna le jour à cet aimable enfant, seul fruit de notre amour. Notre misère en fut encore plus grande, elle augmenta chaque jour avec nos besoins. Déjà nous n’avions plus à nos repas