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LE JOUR DE L’AN AU CIEL

Je vais vous dire ce qui m’est arrivé, à travers les nuages des enivrants échos de ces fêtes.

Les lyres d’or des séraphins vibraient encore des accents du beau concert de Noël.

Déjà les élus les plus anciens — semblables aux bons vieux serviteurs qui ne s’attardent jamais dans l’accomplissement d’un devoir — se relevant de leur longue adoration aux pieds de l’Enfant-Jésus, dont c’était la fête spéciale, songeaient à retourner à leurs postes respectifs.

Saint Pierre regagnait sa loge de concierge d’un pas alerte. (On sait qu’au ciel, le grand âge n’est pas un fardeau.)