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Page:Josette - Contes de Noël, 1889.djvu/109

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LE JOUR DE L’AN AU CIEL

vers ce céleste séjour en jetant sur l’univers un rétrospectif coup d’œil, pour m’assurer que personne n’avait été oublié. Je disais, en me réjouissant, à mes compagnons :

— Là, nul ne pleurera demain ! Les prières enfantines que notre bon Père aime tant monteront vers lui reconnaissantes, chaudes et pleines d’amour !… Mais soudain… j’aperçus, dans un des coins obscurs et déserts d’une grande ville, quelqu’un… une enfant, seule, glacée, perdue dans la nuit noire. Elle tremblait de frayeur, elle se mourait de faim, de misère et de désespoir. La pauvre mignonne répétait tout bas, pendant