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NOËL AU PAYS

peine osent-ils passer en hâte leur grosse mitaine au bout de leur nez et sur leurs yeux où le froid a mis des larmes.

À travers la lourde porte on perçoit quelque chose de doux et de troublant, quelque chose d’exquis comme un chant pour endormir les anges. Soudain cette porte s’ouvre toute grande et les marmots extasiés, le regard attaché sur les mille feux de l’autel, avancent inconsciemment, marchent comme dans un rêve, jusqu’à ce qu’on les retienne par leur habit.

Tandis que la foule s’agenouille et s’incline autour d’eux, ils restent debout, sans mouvements, absorbés par