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LE RÊVE D’ANTOINETTE.


À ma nièce.

Quatre fois j’ai vu, quand c’était le printemps, les grosses branches noires se revêtir de feuilles, et, fières de leur nouvelle toilette, l’agiter avec un gai froufrou en se pavanant au-dessus de ma tête, et les oiseaux tout joyeux revenir endormir leurs petits dans les berceaux de mousse neuve, au milieu des feuilles fraîches.

Quatre fois j’ai vu, suspendues aux arbres, les corbeilles renouvelées de fleurs blanches et roses que le petit Jésus y accroche au mois de mai.