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Page:Josette - Contes de Noël, 1889.djvu/49

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LE RÊVE D’ANTOINETTE

Les rues étaient remplies de monde, de voitures, et de bruit.

Tout à coup, à l’angle d’une rue, au milieu d’une foule de personnes qui passaient en riant et parlant très haut, que croyez-vous que j’aperçus ?… Une maman très vieille, avec sa petite fille, appuyées au mur d’une grosse maison.

La mère avait les yeux fermés et mettait sa main sur l’épaule de son enfant.

Elle, la pauvre mignonne, avait une robe bien laide et toute déchirée, un vilain mouchoir sur sa tête ; ses mains étaient nues. Elle avait des grands yeux bleus pleins de larmes, qu’elle levait parfois en tendant sa