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Page:Josette - Contes de Noël, 1889.djvu/51

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LE RÊVE D’ANTOINETTE

je m’appuyai sur le bras de petite mère, et ne vis plus qu’à demi les lumières qui dansaient en fuyant.

Jacques me porta dans la maison. Papa nous attendait, et tout le monde se mit à table pour dîner.

Je fus d’une sagesse exemplaire ce jour-là !

C’était charmant de voir comme je ne parlais pas, moi qu’on gronde toujours pour trop bavarder !… Je ne mangeais pas beaucoup non plus ; on trouvait cela bien singulier, car habituellement j’ai l’appétit d’un gros loup.

À la vérité, je me sentais bien pesante, et ma tête alourdie avait des envies folles de tomber sur l’épaule de maman.