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LE RÊVE D’ANTOINETTE
elle, l’ôtant aussitôt, me le rendit avec un sourire navré :
— J’ai bien froid, dit-elle, mais nous avons tellement faim, grand’maman et moi !… et son regard, sa main ouverte me suppliait encore…
— Un sou, un pauvre sou, s’il vous plaît ! murmura sa compagne en gémissant.
Que faire !… Je regardai la douce figure ; elle souriait toujours, mais restait muette.
Une idée me vint tout à coup à l’esprit.
— Pourquoi prodigue-t-on sans remords tant de sous blancs pour les coiffures de certaines petites filles, tandis qu’il en est qui n’en ont même