sur ce principe de tout être qui ravive notre vertu. Il faut tous les jours lui offrir un sacrifice : sacrifice de notre corps, par la douleur, en la portant avec patience, comme un de ses commandements ; par le plaisir, en s’abstenant : sacrifice de notre cœur, en l’aimant plus que toutes choses, en donnant toutes choses pour lui, en subordonnant à son amour nos plus tendres attachements : sacrifice de notre esprit, en réprimant toute curiosité qui nous éloigne de lui, en retranchant de nous, pour lui, une part de notre raison, en croyant, pour l’amour de lui, ce qu’il veut que nous croyions : sacrifice de nos fortunes, en souffrant pour lui les mauvaises, et en nous privant d’une part des bonnes pour lui.
Il faut parer aux yeux des hommes les victimes qui s’offrent à Dieu.
Les grands saints peuvent être de grands pécheurs, parce qu’ils sont hommes, c’est-à-dire parce qu’ils sont libres. La liberté explique toutes les fautes, tous les crimes, tous les malheurs, mais elle fait aussi tous les mérites.