Page:Joubert - Pensées 1850 t1.djvu/174

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Se mêler des petits objets comme des grands, être propre et prêt aux uns comme aux autres, n’est pas faiblesse et petitesse, mais capacité et suffisance.

Il y a des esprits naturellement éclairés, ou pénétrants par leur nature, qui ont beaucoup d’évidences qu’ils n’ont pas raisonnées et ne pourraient pas raisonner.

Les uns passent par les belles idées, et les autres y séjournent ; ceux-ci sont les plus heureux ; mais les premiers sont les plus grands.

Il ne faut laisser son esprit se reposer que dans des idées heureuses, satisfaisantes ou parfaites.

Les idées heureuses ! On les a quand on les attend, et qu’on est propre à les recevoir.

Ceux qui ont refusé à leur esprit des pensées graves, tombent dans les idées sombres.