Page:Joubert - Pensées 1850 t1.djvu/192

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Ce sont toujours nos impuissances qui nous irritent.

Le bonheur est de sentir son âme bonne ; il n’y en a point d’autre, à proprement parler, et celui-là peut exister dans l’affliction même ; de là vient qu’il est des douleurs préférables à toutes les joies, et qui leur seraient préférées par tous ceux qui les ont ressenties.

Il entre dans la composition de tout bonheur l’idée de l’avoir mérité.

Ceux qui aiment toujours n’ont pas le loisir de se plaindre et de se trouver malheureux.

Il faut non-seulement cultiver ses amis, mais cultiver en soi ses amitiés, les conserver avec soin, les soigner, les arroser, pour ainsi dire.