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Page:Joubert - Pensées 1850 t1.djvu/196

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D’ailleurs, s’ils ne sont pas méchants, ils subjuguent le cœur lui-même, et l’on n’ose pas les haïr.

Les hommes prennent le parti d’aimer ceux qu’ils craignent, afin d’en être protégés.

La haine entre les deux sexes ne s’éteint guère.

Le châtiment de ceux qui ont trop aimé les femmes est de les aimer toujours.

La tendresse est le repos de la passion.

Il y a moins d’indifférence à médire qu’à oublier. L’oubli ! Comment ce mot est-il si doux ! Il faut compenser l’absence par le souvenir.

La mémoire est le miroir où nous regardons les absents.