n’a plus aucun ressort, et, par un bienfait signalé, la crédulité est extrême. Au lieu donc de chercher à ranimer ses souvenirs, il ne faudrait songer qu’à fortifier ses espérances, à les nourrir, à s’y plonger ; car c’est à cela seulement que nous sommes demeurés propres.
Or, les espérances, à cet âge, ne peuvent plus avoir pour objet que les choses d’une autre vie.
Il n’y a d’heureux par la vieillesse que le vieux prêtre et ceux qui lui ressemblent.
Le temps et la santé, quand ils changent, changent notre tâche et nos obligations. Tout âge est près de sa fin ; il a un avenir toujours proche, et dont il nous importe à tous de nous occuper également, avenir que la jeunesse a sous ses pieds, comme la vieillesse le voit devant ses yeux. Faut-il donc agir, à la fin de la vie, comme au milieu ou au commencement ? Notre action, à cette époque, ne doit-elle pas être dirigée autrement que dans d’autres temps ? Doit-on agir alors pour ce qui fuit, ou pour ce qui s’approche ? Quant à moi, je crois