Page:Joubert - Pensées 1850 t1.djvu/367

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en nous le bien d’autrui, et dans les autres notre bien.

La justice sans force, et la force sans justice : malheurs affreux ! Il y a des crimes que la fortune ne pardonne jamais.

Ordinairement, l’innocence est moindre que l’apologie, la faute moindre que l’accusation, et le mal moindre que la plainte.

Tout châtiment, si la faute est connue, doit être non-seulement médicinal, mais exemplaire.

Il doit corriger ou le coupable ou le public.

Il est dans l’ordre qu’une peine inévitable suive une faute volontaire.

La peine du talion n’est pas toujours équitable,