Page:Joubert - Pensées 1850 t1.djvu/378

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Nous sommes tous plus ou moins échos, et nous répétons, malgré nous, les vertus, les défauts, les mouvements et le caractère de ceux avec qui nous vivons.

L’exemple descend et ne monte pas.

Nous avons reçu le monde comme un héritage qu’il n’est permis à aucun de nous de détériorer, mais que chaque génération au contraire est obligée de laisser meilleur à la postérité.

Peu d’hommes sont dignes de l’expérience.

La plupart s’en laissent corrompre.

Demander la nature humaine infaillible, incorruptible, c’est demander du vent qui n’ait point de mobilité.

Attacher ses pensées à des événements passagers,