Page:Joubert - Pensées 1850 t2.djvu/293

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285 sa coutume particuliere, dont la pratique mele e nos tra- vaux un plaisir de caprice qui devient hientot celui dos Iecteurs. L’accent personnel plait toujours. Il n’y a que l’accent d’imitation qui déplaise , quand il n’est pas celui de tout le monde. Vous verrez qnelle grece incomes- table a celui de M. de Chateaubriand en Italie. Je voulais vous envoyer une lettre de mademoiselle Piat, oh il est fort question de vous et de l’ahbe. Mais ma femme a pretendu que cela ne pourrait vous faire aucun plaisir a Savigny, et que vous aviez besoin d’etre dans notre atmosphere pour trouver du goet a de pa- reiles bonhomies. ` J’ai regu de nouveaux détails sur les derniers jours de ma pauvre mere. Je vous les montrerai , quand je pour- rai vous parler en secret, et dire a votre oreille les cho- scs dc la douleur. - Je joins it tout ceci le feuilleton de notre journal d’au— jourd’hui. Geolfroy y donne d’abord assez joliment Ia patte; mais il {init par des ruades qui mettent trop en evidence les quatre fers attaches a ses quatre pieds. ll y a, en outre, dans ce Journal das Débats que vous ne lisez pas, un article Oil l’on rend compte d’un ouvrage sur le divorce qui ,. par la nature et le caractere des idees , ne peut avoir pour auteur que ce M. de Bonald dont Fontanes et notre ami nous ont tant parle. Si cela est , je ne eongois pas comment ils disent que M. de Bo- nald ne sait pas ecrire, car il y a un morceau en citation _ qui certainement annonce la plume d’un maltre. Quoi qu’il en soit , Particle , qui est grave et bien fait, sejer- mine par une espece d’apostrophe, ou certainement votre oompagnon de solitude est interesse..Voici le passage : a Graces soient rendues a ces hommes forts qui repa- I