Page:Joubert - Pensées 1850 t2.djvu/370

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362 Heureusement , pour les mauvais elfets que pourrait 1 avoir leur reunion, et l’esprit de ligue offensive et de- fensive qui les anime, ils vont bientot se séparer, car M Chateaubriand part demain. J'ai la bonté d’en étre faché, I quoique je ne perde évidemment que des coups, a l’éloi- gnement ou vont vivre l’un de l’autre, ces deux hommes qu’a ressaisis une amitié si enragée. Madame de Chateaubriand n’était pas du festin , parce qu’elle se trouva fort incommodée ce jour-la. Elle va mieux , et, comme vous savez , elle part avec son mari. Voila tout, ce me semble. Je sais ce que vous est ¤ une nouvelle, et une nouvelle de cette espece. Aussi n’ai4 je pas perdu un moment pour vous mettre au courant de celle-ci. Vous la savez a present comme moi-méme. Je vous ai mis tous les points sur tous les i. C’est a la condition que vous m’enverrez les premiers vers que . fera M. de Vintimille; quoique, a vrai dire, je me trouve déja payé par le plaisir de vous avoir appris ce que vous avez voulu savoir. L. _ . Issy, 8 aout *1806. A madame de Vintimillc. Chateaubriand partit de Paris, le dimanche I3 juillet , d a trois heures apres midi, pour se donner le plaisir de voyager toute la nuit. · Dans la matinee, il ent du Ioisir, et en employa une par- tie it visiter ses plus chers amis, quoiqu’il ent regu leurs adieux la veille au soir. Il vit entre autres M. Mole, a qui, · par parenthese, il recommanda, en cas d’événement, son oraison funebre, dont il lui assigna la place, laissant d’ail- p leurs in son choix le texte et lcs divisions. Il lui recom- R t