Page:Joubert - Pensées 1850 t2.djvu/377

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M 369 parler de Qvous-meme. Ce sera pour une autre `fois. P. S. Vous ne m’envoyez pas les vers de M. de Vinti- mille, et ne m’en dites rieu. Je ne vous donnerai plus de nouvelles , quand meme il m’en viendrait. J’en excepte pourtant l’arrivée de Chateaubriand a Trieste, parce que je m’y suis engagé. LI. lssy, 10 aotlt 1806. U A madame de Vintimille. - Chateaubriand parle deja de son retour. ii Il nous ra- 4 contera ii, dit-il, it dans nos foyers, a la fin de cet au- ii tomnc, les choses des pays lointains. » ll faut vous dire qu’en arrivant a Trieste, le 30 juillet, il a trouvé dans le port un navire autrichien, prét a par- tir pour Smyrne le lendemain, et qui semblait avoir ap- pareillé expres pour lui. Aussi n’a-t-il pas douté que ce ne fdt la une galanterie que lui faisait la Providence. Il l’a tres-chrétienncment re- merciée, et s’est enlin senti content et charmé de son sort. ti Son étoile » , a ce qu’il me marque, ti commence a ¤ l’emporter visiblement, et les prieres de Saint-Sulpice ti ont opéré. » Saint—Sulpice , c’est-a-dire le séminairc , fait en ellet tous les soirs, pour son hcureux voyage, une priere a la- quelle il a beaucoup de foi, depuis le vaisseau autrichien. M Il me montre un cuaur pénétré de la plus orthodoxe re- connaissance. Tous les biens sont mélés de maux, et, pour tempérer, par une légere amertume, la joie extreme que pourrait nous causer lc bon état ou se trouve la conscience du voya- geur, on a imprimé ce matin dans le Mercure un bout 11. _ 24 Digiiizeu by Gccgle