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le grade de licencié ès-sciences qui n’était que peu recherché jusqu’alors. L’État institua des bourses de Licence ; la Ville et le Département, par une louable émulation, s’engagèrent dans la même voie.

Dès lors, il fallut trouver pour cette nouvelle clientèle les locaux nécessaires aux travaux pratiques ; on s’aperçut bien vite que les hangars et les laboratoires anciens étaient absolument insuffisants. Un peu plus tard, l’institution des maîtres de conférence et ensuite la nouvelle loi militaire avec son article 23, vinrent augmenter beaucoup le nombre des membres du personnel enseignant et des étudiants. La création de laboratoires pour ces jeunes maîtres et pour leurs élèves devenait une nécessité urgente. Dès 1882, le Recteur, M. Jarry, constata dans son discours de rentrée l’insuffisance de notre installation. Je relève dans cette allocution le passage suivant :

« Décidément l’installation de la Faculté des Sciences que nous croyions convenable pour un assez long temps, après les dernières appropriations, est aujourd’hui à compléter ou à refaire. L’autorité centrale nous adresse à ce sujet les lettres les plus pressantes ; elle ne trouve pas la Ville indifférente à ses appels, et quand je me fais l’écho de la direction de l’Enseignement supérieur, ce n’est pas qu’il soit besoin de forcer la main à la Municipalité, dont le chef a tant d’initiative et d’énergie. »

Cet appel ne pouvait pas ne pas être entendu et l’on se mit à chercher des combinaisons pour donner satisfaction aux besoins officiellement reconnus. On s’aperçut vite que le Palais Universitaire, quelque vaste qu’il fût, ne pouvait plus se prêter à de nouvelles transformations qui eussent gravement compromis les autres services qu’il abrite. Il fallait, de toute nécessité, chercher dans une autre direction.