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Médecine, comme Rennes et Montpellier..... Rennes et Montpellier verront ajouter à l’enseignement qui fleurit déjà dans leurs murs des Facultés des Lettres.


L’ordonnance qui est la conséquence de ce rapport a une certaine importance. Bien qu’il n’y soit pas encore question de la Faculté des Sciences de Rennes, on peut cependant considérer que la Faculté des Lettres créée dans cette ville, en renforçant le centre universitaire, détermine un acheminement vers la création d’une troisième Faculté. D’autre part, en installant à l’Hôtel de Ville de Rennes la nouvelle Faculté des Lettres, on prévoyait déjà la prochaine organisation, dans le même bâtiment, d’une Faculté des Sciences, Il était d’ailleurs impossible que l’autorité universitaire se désintéressât d’une question qui préoccupait, à Rennes et dans toute la Bretagne, tous les esprits amis du progrès et acquis aux idées libérales.

C’est ce qui arriva.

Le 16 avril 1839, le Conseil académique prit une délibération demandant la création, dans notre ville, d’une commission de Baccalauréat ès-sciences. Ce vœu doit être mis en relief, car il intéresse non seulement notre Faculté, mais aussi, et au plus haut degré, l’École de Médecine. En effet à cette date, notre École, aujourd’hui si florissante, ne comptait pour ainsi dire plus d’étudiants. Obligés d’aller soit à Nantes, soit dans quelque Faculté plus ou moins voisine, passer les examens du baccalauréat ès-sciences nécessaire pour commencer leurs études médicales, les étudiants y restaient pour la plupart, et désertaient l’École de Rennes. C’est pour remédier à cet état de choses qui pouvait devenir funeste à l’École de Médecine que le Conseil académique prit une délibération motivée qui fut transmise au Ministre.