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Toute l’année scolaire passa en aménagements, et il ne parait pas que ce fut sans de nombreuses difficultés de détail. J’ai, en effet, trouvé dans les Archives de la Faculté, une lettre du Recteur au Doyen, datée du 10 novembre 1841, l’informant que le local est prêt et peut être immédiatement occupé. Je relève dans cette lettre deux phrases caractéristiques :

« M. le Maire m’assure que rien n’a été négligé pour l’appropriation provisoire du local. Si quelques détails sont incomplets, je pense que l’Administration municipale n’élèvera pas de difficultés pour achever son œuvre. Il importe que nous ne montrions aucun souvenir du grand nombre de difficultés qu’on nous a suscitées depuis longtemps. » Cette phrase dans sa diplomatie administrative est à noter. Elle est claire quand on a lu les pages qui précèdent.

A la rentrée solennelle du 8 novembre 1841, le doyen Dujardin annonça que les retards dus aux difficultés de l’installation touchaient à leur fin ; il indiqua les programmes des cours qui devaient s’ouvrir incessamment.

Mais dans le courant de cette année perdue, d’importants changements dans le personnel des professeurs avaient eu lieu ; la Faculté, il est vrai, aurait eu mauvaise grâce à s’en plaindre, car la suite a montré que les nouveaux venus étaient dignes de prendre la place des premiers. M. Chenou, qui remplaçait M. Vieille, fut ensuite, pendant de longues années, Doyen de la Faculté des Sciences de Poitiers. M. Morren remplaçait dans la chaire de Physique M. de la Provostaye ; longtemps Doyen de notre Faculté, il fut appelé à Marseille, avec le même titre de Doyen, à la création de cette Faculté ; enfin M. Durocher, qui s’est fait un si grand nom dans la science, et devint membre correspondant de l’Institut, succédait à Payer.