une petite cour : c’était le laboratoire de Chimie où l’on préparait les cours et où se faisaient les analyses ; 4o Une pièce semblable, disposée de la même façon, venait ensuite. Elle était entourée de vitrines où étaient entassées toutes les collections d’Histoire naturelle. C’est elle dont j’ai dit un mot un peu plus haut. Toute cette partie de la Faculté sert aujourd’hui de dépôt des livres de la bibliothèque. Un petit corridor intérieur rendait ces pièces indépendantes ; il n’en reste plus actuellement qu’un tronçon où l’on a installé un calorifère.
À ces parties principales il faut ajouter un cabinet pour le Doyen, ayant une fenêtre dans la partie concave de la façade sur la place de la Mairie : c’est le cabinet actuel du Secrétaire général. Un tout petit local en dépendait qui servait de dépôt de verrerie. Il faut signaler enfin le logement de l’appariteur et de sa famille : une pièce unique de 6 mètres sur 3 !
La Faculté avait en outre la jouissance d’une petite cour, séparée de la rue de l’Horloge par un mur ; il s’y trouvait un puits et une pompe, « la pompe de la Faculté », trop souvent détraquée. J’ai trouvé plus d’une trace écrite des plaintes de la Faculté contre cet engin capricieux. La plupart du temps on achetait de l’eau, à un sou le seau, pour le laboratoire de Chimie, aux porteurs qui passaient dans la rue ; cette institution pittoresque, florissante alors, a disparu depuis une dizaine d’années, au grand regret de bien des vieux Rennais qui ne prirent que difficilement leur parti d’avoir de l’eau pure en abondance. La petite cour en question sert actuellement, si je ne me trompe, à loger sous un hangar les allumoirs et lanternes des gaziers municipaux ; le puits a été comblé.
On voit par ces indications sommaires que le professeur de Chimie seul était à peu près convenablement logé, presque aussi