risme du boulevard et les malpropres compromissions du monde.
Descaves avait dépeint, non en pamphlétaire venimeux, mais en penseur impartial, une de nos institutions sociales ; sa tâche étant remplie, il a lâché la capote, sans même se préoccuper des accrocs dont les déchirures zébraient l’étoffe.
Son observation, qui procède de Balzac, de Flaubert, de Goncourt, est d’ailleurs trop puissante pour se cantonner dans une spécialité, s’hypnotiser sur un sujet unique : l’humanité entière l’attire. Dans la Pelote — en collaboration avec Bonnetain — et dans les Chapons — en collaboration avec Darien — deux des meilleures pièces de ce Théâtre-Libre à qui nous devons tant, il a montré la souplesse d’un talent original et audacieux, jointe à une sûreté d’analyse dont l’amertume, la cruauté même n’altèrent en rien la justesse.
Depuis trois ans, il dépense en prodigue, dans le journalisme, sa verve corrosive, son