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ARSÈNE ALEXANDRE

velle, et le salon des Indépendants qui a rendu à la peinture les mêmes services que le Théâtre-Libre à la littérature, n’a pas compté, à ses débuts, de plus chaud défenseur.

Se dégageant de l’influence de sympathies personnelles parfois excessives, fréquemment dangereuses, il a tenu à devenir le champion non d’une école, mais du talent. Aussi, malgré la divergence de leur tempérament, malgré l’opposition flagrante de leur idéal, a-t-il éloquemment et virilement manifesté en l’honneur de la belle floraison d’artistes modernes tels que Denis, Anquetin, Toulouse-Lautrec, Gausson, Ibels, Guillou, Vallotton, Bonnard, Ranson, Maufra, Vuillard, Luce, et tant d’autres que les critiques officiels et chamarrés ignorent même de nom.

Que MM. Yriarte et Havard — entre autres — n’accaparent pas l’allusion pour eux seuls. Ils sont légions les messieurs brevetés par le gouvernement pour discerner les talents en fleur, qui n’y voient goutte, s’ankylosent, se cram-