Page:Journal asiatique, série 2, tome 7.djvu/232

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 228 )

le pauvre brahmane, devenant sans doute châtana vers la très-honorable compagnie des Indes, célèbre la supériorité de nature de ceux qui sont nés dans la foi chrétienne, mais sans paraître croire que les mêmes avantages attendent les infidèles qui se convertissent. « Ceux qui sont nés les croyans du Sauveur, dit-il, sont d’une grande, d’une parfaite et d’une sainte nature ; leurs immenses connaissances leur assurent une félicité accompagnée des plus puissans dans le gouvernement, les plus habiles dans les pratiques curatives, les plus généreux dans leurs aumônes, ils sont incomparablement beaux, justes, doux et bienveillans : ils daignent se compromettre avec leurs serviteurs et leurs familles. C’est un grand et respectable peuple. Les chrétiens ont des armées singulièrement puissantes, ils ont la force qui brise les ennemis dans le combat, ils sont habiles dans la science de la psalmodie et dans l’exercice d’une justice équitable : ils sont semblables à l’éclat de la lune, à la voie lactée, à la neige vierge, à la perle étincelante, et leur renommée se répand comme les parfums les plus suaves : dans les guerres les plus terribles, le tranchant de leur épée trouve une victoire facile, et leurs chars, leurs fantassins, leurs éléphans et leurs chevaux renversent toutes les armées ; travaillant sans cesse au carnage, ils ont acquis dans les armes une force invincible : c’est un peuple dont la puissance éclate sur toute la terre, etc. »

E. J.


Notice sur des inscriptions grecques récemment découvertes dans la Crimée.

Le 26 août dernier, on a retiré des eaux du Bosphore, près de la pointe où était situé l’ancien château turc de Kertch, deux morceaux de marbre gris, char-