Page:Journal asiatique, série 2, tome 7.djvu/233

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
( 229 )

gés de lettres grecques. Ces morceaux faisaient partie d’un piédestal, et en les rapprochant, on y lit ce qui suit :


 
 ΑΤΟΡΑ· Κ
ΑΙ· ΑΡΑ· ΤΡΑΙ....................   ....................
 
 ΟΝ· ΣΕΒΑΣ
..Ν· ΤΟΝ. ΤΟ· Ι..Η.....................................
 
 ...
........................................
 
 ΑΙΟΥ
ΑΙΟΥ Φ... ΙΑΝΟΥ· Υ
 
 .ΑΥ.
 ΑΠΕΛΛΑ…

Ces débris appartenaient donc à un monument que le roi Rhoemétalcès, ami de César et des Romains, le pieux, avait fait élever, l’an 430 de l’ère du Pont, au mois d’Apellaeus, à l’empereur César Trajan-Adrien, Auguste, son bienfaiteur et fondateur, en reconnaissance de ce qu’il l’avait établi roi du Bosphore. C’est ainsi que j’explique cette inscription, en restituant une partie des lettres qui manquent.

Arrien, dans son périple du Pont-Euxin qu’il adresse à Adrien, informe l’empereur de la mort de Cotys II, roi du Bosphore, et y ajoute la description des rivages de cette contrée, afin qu’il connaisse en détail cette navigation, dans le cas où il voudrait disposer du Bosphore. Ce passage, ainsi que les prétentions au trône de cette contrée qu’éleva dans la suite Eupator (ce qu’on voit dans Jules-Capitolin), font présumer que Cotys était mort sans héritiers directs. Les médailles prouvent que ce fut Rhoemétalcès qui le remplaça l’an 428 de l’ère du Pont (132 de J. C.), et notre ins-