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» Dans moi, c’est Dieu qui se comprend lui-même. Oupn, 37, no. 313.

(La suite au numéro prochain.)


EXPLICATION

d’une Énigme chinoise proposée par le docteur Morrisson[1].

M. Morrison, dans son Dictionnaire Anglais-Chinois donne, au mot enigma (part. III p. 142)[2], la transcription d’une énigme chinoise dont le sens doit se tirer de la forme accidentellement donnée à certains caractères. Il n’y a joint aucune explication, parce que, dit-il, les personnes versées dans le Chinois la comprendront aisément. Effectivement, cette énigme n’est pas très-difficile à deviner ; mais il faut quelques détails pour la rendre généralement intelligible. On la trouvera sur la planche lithographiée ci-jointe[3]. Elle consiste en douze caractères diversement altérés ; pour indiquer un sens différent de celui qu’ils auraient s’ils étaient écrits correctement. À côté de chaque Caractère, j’ai mis, à gauche, le signe exact, et à droite, la valeur nouvelle qu’il acquiert en Chinois, par l’effet des changemens qu’on lui a fait subir.

No. 1. Ye, nuit. Ce caractère est fort allongé ; il faut entendre ye tchhang, une longue nuit.

No. 2. Tchin, oreiller, traversin. Ce caractère est couché horizontalement, houng tchin, l’oreiller étant mis en travers.

  1. Note Wikisource : Le sommaire de la présente revue donne pour titre de cet article : « Explication d’une Énigme chinoise proposée par le docteur Marshman »… mais c’est clairement une coquille. Cet article a en réalité été écrit par Abel-Rémusat qui l’a signé de ses initiales et l’a repris dans une compilation de ses articles, dont le facsimilé est présent sur Gallica. Par contre, cet article fait bien référence à une énigme initialement proposée par le docteur Morrisson dans son dictionnaire Anglais-Chinois.
  2. Note Wikisource : voici un scan tiré de cette page 142 de l’ouvrage « A dictionary of the Chinese language, in three parts, part III. » de Robert Morrison (1782-1834), dont le facsimilé se trouve sur IA :
  3. Note Wikisource : cette planche lithographiée est manquante dans le facsimilé de référence, mais cette même planche a été récupérée dans l’ouvrage « Mélanges asiatiques, ou Choix de morceaux critiques et de mémoires relatifs aux religions, aux sciences, aux coutumes, à l’histoire et à la géographie des nations orientales. Tome 2 » par M. Abel-Rémusat dont le facsimilé se trouve sur Gallica :