Il y a à la bibliothèque du roi un petit volume qui appartenaît autrefois au séminaire des missions étrangères.
C’est un recueil d’énigmes, en chinois Ya-mi ; Fourmont en a traduit le titre : Histoire de Ya-Mi, et a vu dans l’ouvrage un roman dialogué : est enim ex eorum genere quœ nos romans dicimus, sed per dialogos et personas, quo modo sunt comœdiœ. C’est de la même manière qu’il a rendu Phi-pa-ki, histoire de la Guitarre, par histoire de Pi-pa ; Si-siang-ki, le pavillon occidental, par histoire de Si-siang ; Iu-kiao-li, les belles Iu et Li, par histoire de Iu-kiao ; Hao-kieou-tchouan, l’union bien assortie, par histoire de Hao-kieou. Il faisait ainsi des noms propres imaginaires de tous les mots qu’il n’entendait pas. Les titres des livres chinois étaient pour lui autant d’énigmes, et il ne lui est pas arrivé souvent d’être heureux à les deviner.
La langue turque, dialecte tartare, enrichi d’un grand nombre d’expressions arabes et persanes, qui s’y
- ↑ Note Wikisource : Abel-Rémusat