Aller au contenu

Page:Journal asiatique, série 1, tome 3.djvu/19

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

épais dont nous venons de sortir. L’homme est un enfant né à minuit ; quand il voit lever le soleil, il croit que hier n’a jamais existé. »

ANALYSE DE L’OUPNEK’HAT ;

Par M. le Comte Lanjuinais, Pair de France.
(Troisième suite)[1].

La Création.

« Tout le monde fut d’abord caché sous les eaux, et l’eau dans l’Atma, l’eau qui par la volonté éternelle enfanta le monde. Le monde fut d’abord reçu par le feu ; c’est-à-dire, Haranguerbèhah exista, ainsi que les corps subtils des bons génies. Oupn. 8, Brahm. 88, p. 8.

» L’ange (le préposé, l’agent) de la parole, lequel est feu, est la parole de Dieu… La parole de Dieu a produit la terre et les végétaux qui en sortent, et le feu qui les mûrit. Oupn. 11, Brahm. 99.

» La parole du Créateur est elle-même le créateur et le grand fils du Créateur. Oupn. 48, Brahm. 168, p. 386, et Brahm. 169, p. 391. Voy. aussi p. 118.

» Le Pran’ (l’ancien ou la respiration), qui était seul, devint toutes choses. Ibid., in fine.

» Avant toute production, l’Atma existait seul. Il voulut produire les mondes, et tous les mondes furent produits. D’abord, il fit l’eau sans rivage, qui

  1. Voyez ci-devant, T. II, p. 213, 265 et 344.