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Page:Journal asiatique, série 1, tome 4.djvu/17

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ridional ; toutes les provinces situées sur le Gange lui étaient soumises. Comme aujourd’hui, les Brahmes (Birman en Mongol), formaient alors la première caste parmi les Hindous. Une de leurs principales races était celle de Châkia (ou Chaktcha). Elle se composait de cinq cents familles. Soudadani (Saodouaodani)[1], roi de Magada, était de cette race. Il fesait résidence dans la ville de Khober-chara, Il épousa Maha-mai (Maha-maya), qui, quoique vierge, conçut par l’influence divine, un fils, le 15 du dernier mois d’été, et le mit au monde le 15 du second mois du printems de l’année suivante, à Lum-ba, maison de plaisance royale. Elle l’avait donc porté pendant dix mois dans son chaste sein. Pendant qu’elle se divertissait avec ses compagnes dans le jardin, elle sentit sa prochaine délivrance, s’appuya contre un arbre, et donna sans douleur le jour à un fils, qui était une incarnation divine. À la naissance, elle prit l’enfant sous le bras droit, sans lui laisser toucher la terre, et le remit à un roi, né aussi d’une incarnation d’Esroun tèngri (en sanskrit Brahma), qui le soigna et qui l’enveloppa d’une étoffe précieuse. Un autre roi, né comme incarnation de Khourmousta tèngri (en sanskrit Indra), baptisa l’enfant avec l’eau divine, et lui donna le nom d’Arda chidhi.

Dans la race de Chakia on observait l’ancienne

  1. Ce mot signifie celui qui mange proprement. Les Chinois l’ont traduit par Thsing-fan-wang. La mère de Bouddha est nommée chez eux Moye.