était si inférieur à ton neveu sous tous les rapports que celui-ci remporta le prix. À l’époque de son mariage, Bouddha avait vingt ans. Il vécut avec son épouse dans la meilleure union, et engendra l’année suivante un fils qui reçut le nom de Rakholi. Plus tard il eut encore une fille.
Quoique Arda-chidhi, pour se conformer à la volonté de son père et de la famille royale, eût consenti à cette alliance, son esprit était toujours occupé de la contemplation de la divinité. Il renonça â toute occupation mondaine, et dirigea plus particulièrement ses observations sur la dépravation du genre bu* main. Sa pitié compatissante était à chaque instant offensée par la misère de ses semblables, elle lui fit haïr la splendeur de la royauté. C’est avec des sentimens douloureux, qu’il déclara que les quatre degrés delà misère humaine, savoir : les peines de la naissance, de la vieillesse, de la maladie et de la mort, détruisaient pour lui tous les plaisirs de la vie, parce qu’elles étaient inévitables, et que nul homme ne pouvait y remédier. Voyant un jour une femme dans les douleurs de l’enfantement, des vieillards dans l’état de la plus grande faiblesse, des malades réduits à la dernière extrémité par la douleur, et des mourans entourés de leurs amis attristés, il demanda à son principal gouverneur Chari ce que cela signifiait, et si ces personnes étaient les seules qui fussent assujetties à ces calamités. Chari lui répondit, que non-seulement ceux-ci, mais tous les hommes étaient soumis à de pareilles misères, mais que jui-méme encourait de semblables dangers. — Arda-