Page:Journal asiatique, série 1, tome 4.djvu/79

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 77 )

elles doivent être écrites sur ta peau, avec un poinçon fait de tes os et trempé dans ton sang. »

Il sortit glorieux de cette épreuve, comme des autres, et pendant qu’il souffrait il reçut les maximes fondamentales de toute morale, qui sont les règles de la marche dans la plus parfaite connaissance de soi-même, savoir : 1o De ne pas tuer ; 2o de ne pas voler ; 3o d’être chaste ; 4o de ne pas porter un faux témoignage ; 5o de ne pas mentir ; 6o de ne pas jurer ; 7o d’éviter toutes paroles impures ; 8o d’être désintéressé ; 9o de ne pas se venger ; 10o de ne pas être superstitieux. Ces dix commandemens devinrent plus tard le principal fondement de sa nouvelle loi.

Bouddha, ayant répandu sa doctrine dans l’Hindoustân, disait, peu de tems avant sa mort, qui arriva quand il était âgé de 80 ans, que cette doctrine existerait pendant 5 000 ans ; qu’alors il viendrait un autre homme-dieu, nommé Maidari, pour être le précepteur du genre humain. Pendant cette période, sa religion souffrirait des persécutions considérables, et ses sectateurs seraient obligés de quitter l’Inde pour se sauver dans les plus hautes montagnes du Tibet ; qui deviendrait le pays et la résidence de la véritable croyance. De là elle devait se disperser dans le monde entier et parmi tous les peuples. La persécution, prédite par lui, arriva effectivement dans l’Hindoustân, quelques siècles après la naissance de J.-C. ; les sectateurs de Bouddha se sauvèrent alors dans les montagnes du nord.

Au commencement du viie siècle de notre ère, le roi